Des dizaines de clandestins ont enfreint lundi dernier leur quarantaine en sortant d’une tente surveillée par la protection civile à Porto Empedocle, localité située sur la côte ouest de l’île italienne de la Sicile.
Pas plus tard que la veille, environ 200 autres migrants s’étaient enfuis d’un centre de détention alors que l’Italie était sur le point de recevoir un groupe de nouveaux arrivants. Chaque jour, le sud de ce pays, et particulièrement les îles de Lampedusa et de Sicile, est atteint par des centaines de migrants. Epuisés, les maires de la région ont dit ne pas être en mesure de tenir le rythme à cause du Covid-19.
Les migrants qui sont sortis de la tente surveillée devaient y rester pendant les 14 jours suivant leur arrivée sur le sol italien. D’après la presse, ils étaient à plus de 500 sous cet abri, censé accueillir en temps normal à peine 100 personnes.
Le ministère italien a de l’Intérieur a retrouvé la majorité des clandestins concernés, a-t-il rapporté par le biais d’un communiqué, avant d’ajouter qu’aucun de ceux qui avaient subi des analyses jusqu’à présent n’avait été positif au coronavirus.
C’est « inconcevable », s’est indigné, pour sa part, le chef de la diplomatie italienne, Luigi Di Maio. « Migrants ou pas, s’ils avaient été Italiens, j’aurais dit la même chose. C’est une question de santé publique ici. Le virus n’a pas disparu », a-t-il ajouté.