Le cabinet d’études français «Altares» a publié hier jeudi une étude selon laquelle le nombre de défaillances d’entreprises en France a atteint un niveau historiquement bas au deuxième trimestre 2020.
Selon les résultats de cette étude, sur la période avril-juin, 5.766 entreprises ont été placées en redressement ou en liquidation judiciaire ou ont fait l’objet d’une procédure de sauvegarde, soit un plongeon global de 53,3% par rapport au printemps 2019, ce qui n’a probablement jamais été vu depuis le début des années 1980.
Au total, ce sont 10.000 entreprises qui ont échappé à la faillite en comparaison avec le premier semestre 2019. Si ces chiffres paraissent invraisemblables au regard de la virulence de la crise liée au coronavirus, ils s’expliquent dans les faits par les mesures de soutien mises en place par les pouvoirs publics pour relancer l’économie face à la crise sanitaire et l’aménagement des textes règlementaires qui ont temporairement modifié les modalités de l’état de cessation de paiement.
Mais à l’inverse de la baisse du nombre des faillites par rapport au printemps 2019, le nombre d’emplois menacés a en même temps, nettement progressé pour atteindre 43.400 (+2.400). Ce bond a été alimenté par les procédures ouvertes au cours des dernières semaines pour des ETI.
Avec une moindre représentation des très petites entreprises (TPE) dans les défaillances au cours des derniers mois par rapport à la situation habituelle, le ratio moyen d’emplois menacés par défaillance est ainsi passé de 3,3 à 7,5 au deuxième trimestre 2020.