Les militaires en Egypte, sont désormais autorisés à présenter leur candidature aux élections présidentielles, législatives et locales, par un texte de loi adopté lundi par le Parlement, a annoncé la Commission nationale des médias.
Jusqu’à cette date, les militaires égyptiens n’étaient pas habilités à exercer un mandat politique, en vertu du devoir de réserve. Cette interdiction reposait sur un texte datant de 1959. Mais, les élus se sont prononcés lundi en faveur d’une disposition légale donnant la possibilité aux « militaires en exercice ou qui ont terminé leur service » de candidater aux trois types de scrutins représentatifs « après avoir obtenu l’accord du Conseil suprême des Forces armées (CSFA) », a fait savoir l’institution publique via son portail web.
Le CSFA est l’organe directeur des forces armées égyptiennes, avec, à sa tête, le chef de l’Etat, Abdel Fattah al-Sissi, lui-même ex-maréchal.
Rappelons que cet organisme était en charge de la supervision de la période de transition à la suite de la révolte populaire qui a abouti au déclin du régime de l’ex-président égyptien Hosni Moubarak, en février 2011.
A part ce bref intervalle après le soulèvement populaire, l’Egypte a toujours eu à sa tête un Chef d’Etat issu des rangs de l’armée égyptienne depuis 1952.