L’Etat algérien a procédé dimanche, le jour de l’anniversaire de l’indépendance, à l’inhumation des restes mortuaires de 24 résistants anticoloniaux restitués par Paris dans le carré des « martyrs de la révolution » du cimetière d’El Alia.
En présence du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, les 24 crânes de ces combattants ont été inhumés le matin dans des cercueils recouverts du drapeau national au cours d’une cérémonie solennelle.
Les dépouilles de ces résistants reposent désormais à côté de celles d’autres grands noms de l’histoire algérienne à l’instar de l’émir Abdelkader, figure de proue de la première résistance contre le colon tricolore.
Rappelons que les cercueils de ces combattants étaient arrivés à Alger vendredi dernier. Ils avaient alors été exposés au Palais de la culture, où de nombreux Algériens qui le souhaitaient, ont pu rendre hommage à ces martyrs.
Ces dépouilles étaient conservées depuis le XIXe siècle au Muséum national d’histoire naturelle de la capitale française. Il aura fallu 170 ans pour que leur rapatriement soit effectué. Les crânes de ces insurgés étaient considérés comme des « trophées de guerre » par les soldats français.
En janvier 2018, le gouvernement algérien avait demandé à la France de lui rendre ces restes mortuaires ainsi que diverses archives datant de la période coloniale, laquelle s’est prolongée de 1830 à 1962.