Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a condamné dimanche des frappes aériennes perpétrées, d’après lui, par des avions de combat «étrangers» contre l’une de ses bases stratégiques située à Al-Watiya à 140 km au sud-ouest de la capitale, Tripoli.
Rappelons qu’en mai dernier, les troupes loyalistes an GNZ ont pris le contrôle de la base aérienne d’Al-Watiya, un site stratégique qui était dans l’escarcelle des forces loyales au maréchal Khalifa Haftar.
Grâce à l’appui militaire de la Turquie, les forces progouvernementales ont aligné des victoires militaires ces derniers mois, reconquérant tout le nord-ouest du territoire libyen et infligeant un revers aux troupes du maréchal Khalifa Haftar, qui avait lancé le 4 avril 2019 une offensive en vue de prendre le contrôle de Tripoli, où est basé le GNA.
« Le bombardement hier (samedi) soir de la base d’Al-Watiya a été mené par une aviation lâche étrangère soutenant le criminel de guerre (Haftar) dans une tentative désespérée de remporter une victoire morale», a déclaré Salah Al-Namrouch, le vice-ministre de la Défense du GNA.
Ce responsable libyen, qui n’a pas révélé l’identité de cette force aérienne, s’est juste contenté de promettre dans un communiqué, une « riposte dissuasive, au bon endroit et au meilleur moment ».
A en croire la presse favorable au maréchal Haftar, ces frappes aériennes ont été perpétrées par des «avions inconnus», vraisemblablement russes, et ont pris pour cible un dispositif turc de défense anti-aérienne mis en place dans la base d’Al-Watiya. Des victimes ont été déplorées parmi les militaires turcs déployés sur le site, ont ajouté ces médias.
« Des avions non-identifiés ont mené des frappes sur la base d’Al-Watiya, sans faire de victimes», a rapporté, quant à elle, l’agence de presse turque Anadolu, citant une autorité militaire anonyme du GNA.