La Corée du Nord a menacé hier jeudi de rompre l’accord militaire avec la Corée du Sud et de fermer le bureau transfrontalier qui gère les échanges entre les deux pays si Séoul n’empêche pas des militants d’envoyer des tracts de l’autre côté de la frontière.
L’annonce a été faite par Kim Yo Jong, la puissante sœur cadette du dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, dans un communiqué publié par l’agence de presse officielle KCNA.
Elle a également menacé de mettre définitivement fin à des projets économiques entre les deux nations, notamment concernant le Parc industriel intercoréen de Kaesong et les visites du Mont Kumgang. Ces deux activités, lucratives pour Pyongyang, ont été suspendues pendant des années à la suite des sanctions dont la Corée du Nord fait l’objet en raison de ses programmes nucléaire et balistique interdits.
La Corée du Nord entend réagir à l’action de transfuges nord-coréens ainsi que de militants, qui ont fait voler, de l’autre côté de la frontière, environ 500.000 ballons transportant des tracts qui accusent le leader nord-coréen de violer les droits de l’Homme et qui dénoncent sa politique nucléaire.
L’accord militaire que Kim Yo Jong a menacé de rompre a été signé en 2018, dans l’objectif d’apaiser les tensions à la frontière. Mais la plupart des accords conclus à cette date n’ont pas été mis en œuvre et la Corée du Nord a continué d’effectuer des dizaines de tests de missiles militaires. Les négociations entre Washington et Pyongyang sur les programmes nucléaire et balistique nord-coréen sont depuis dans l’impasse.