Le gouvernement algérien a rappelé mercredi pour consultations son ambassadeur à Paris, après la diffusion, la veille sur les chaînes France 5 et La Chaîne parlementaire (LCP), de deux documentaires sur le « Hirak », le mouvement de protestation contre le régime en place à Alger.
« Le caractère récurrent de programmes diffusés par des chaînes de télévision publiques françaises, dont les derniers en date sur France 5 et la Chaîne parlementaire, le 26 mai 2020, en apparence spontanés et sous le prétexte de la liberté d’expression, sont en fait des attaques contre le peuple algérien et ses institutions, dont les forces armées, a déclaré dans un communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères.
La diplomatie algérienne pointe du doigt les deux documentaires intitulés « Algérie Mon Amour » et « Algérie : Les Promesses de l’Aube », diffusés dans la soirée de mardi respectivement sur les chaînes France 5 et LCP.
Le premier documentaire en particulier est constitué des témoignages de trois hommes et deux femmes originaires d’Alger, Oran et Tizi Ouzou, qui se sont impliqués dans le mouvement de contestation contre le pouvoir.
Les relations entre Paris et Alger sont rarement stables. A titre d’exemple, pas plus tard que le mois dernier, Xavier Driencourt, l’ambassadeur tricolore dans ce pays maghrébin, avait été convoqué par la diplomatie algérienne à la suite de propos tenus par un intervenant sur la chaîne internationale France 24 au sujet de l’aide médicale chinoise à l’Algérie, lesquels avaient profondément mécontenté le gouvernement algérien.
« L’ensemble des organes de presse jouissent d’une totale indépendance rédactionnelle en France, protégée par la Loi », avait alors rétorqué l’ambassadeur, Driencourt.