Le président français Emmanuel Macron a profité de sa visite hier mardi sur le site de l’usine Valeo dans le Pas-de-Dalais pour dévoiler les détails de son plan d’aide de huit milliards d’euros à la filière automobile.
Plusieurs mesures caractérisent ce plan dont l’objectif est de pousser les Français à acheter davantage de véhicules, en particulier des véhicules propres avec en ligne de mire la production en France d’un million de véhicules électriques ou hybrides à l’horizon 2025.
Tout d’abord, la prime à l’achat pour les véhicules électriques passera de 6.000 à 7.000 euros pour les particuliers qui bénéficieront aussi, désormais, d’une remise de 2.000 euros pour acquérir un hybride rechargeable. Les entreprises bénéficieront d’un bonus de 5.000 euros pour acheter un véhicule électrique contre 3.000 euros aujourd’hui.
A partir du 1er juin, la prime à la casse, qui permet de mettre au rebut un diesel de 14 ans ou une essence de 23 ans en échange d’une prime de 1.500 euros à 3.000 euros (pour les gros rouleurs), sera assouplie pour 200.000 véhicules.
Dès 2020, l’Etat va débloquer 200 millions d’euros sous forme de subventions, pour aider les entreprises à investir dans la modernisation de leurs usines, grâce à l’automatisation et la numérisation.
Un fonds de 600 millions sera cosntitué par l’Etat (400 millions), PSA (100 millions) et Renault (100 millions). Son objectif sera de secourir les petites entreprises fragilisées. A ce fonds s’ajoutent 350 millions pour l’innovation.
La filière automobile française est confrontée à une chute des ventes de 87% en avril. En échange de son soutien, l’Etat s’attend à des contreparties. PSA s’engage à porter à 130.000 unités sa production de véhicules électriques ou hybrides en France, soit un investissement de 360 millions.
Renault s’engage à produire en Seine-Maritime, et non pas en Asie, le nouveau moteur électrique de l’alliance, et à produire 240.000 véhicules électriques à l’horizon 2024, soit le quadruple de sa production actuelle.