Le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez a appprouvé un décret-loi qui renouvelle et accentue l’état d’urgence décrété il y a 15 jours, par lequel l’exécutif prohibe les activités considérées comme non-essentielles à compter de ce lundi 30 mars.
A compter de ce lundi et jusqu’au 9 avril au minimum, l’Espagne va donc être presque complètement à l’arrêt sur le plan économique, afin d’endiguer la progression de l’épidémie de coronavirus dans le pays.
Échappent à cette suspension les secteurs de l’alimentation, aussi bien la production que la distribution, et de la santé, des transports publics, des médias, des banques et une partie de l’administration.
Le gouvernement oblige aussi à l’immense majorité des entreprises qui vont cesser de fonctionner à n’avoir recours au chômage technique que lorsque cela est indispensable et à rétribuer tous leurs employés.
Cette mesure draconienne est plutôt bien accueillie par les centrales syndicales des travailleurs, mais elle est plus contestée par les organisations patronales, qui estiment que le pays ne pourrait pas se relever de ce durcissement d’un point de vue économique.
Le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez a justifié ce tour de vis par le rythme très élevé de la contagion du coronavirus, un rythme de décès et de gens contaminés qui ne cesse d’augmenter ces derniers jours dans le Royaume ibérique, le plus touché en Europe après l’Italie.
Le ministère espagnol de la Santé a annoncé dimanche 838 morts supplémentaires en 24 heures, ce qui portait le macabre bilan de la pandémie dans le pays à 6.528 morts.
Les autorités de Madrid, espèrent que le pic de la contagion, c’est-à-dire le stade à partir duquel la courbe de la propagation du virus ne peut que s’infléchir, approche.