La Banque centrale européenne (BCE), a annoncé hier mercredi un plan d’«urgence» de 750 milliards d’euros pour tenter de contenir les répercussions sur l’économie de la pandémie du coronavirus.
Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion téléphonique du conseil des gouverneurs, l’institution européenne a précisé que le «programme de rachat d’urgence face à la pandémie» via des rachats de dette publique et privée pour 750 milliards d’euros sera réalisé d’ici à la fin de l’année.
Le programme sera interrompu lorsqu’il sera jugé que « la phase de crise du coronavirus Covid-19 est terminée, ce qui ne devrait pas arriver avant la fin de l’année».
Il s’agit de relancer un système économique grippé, où de nombreuses sociétés sont obligées de suspendre leurs activités face au virus et où certaines vont se retrouver bientôt menacées de faillite.
En rachetant massivement la dette des Etats et de certaines entreprises de la zone euro sur les marchés, la BCE espère soulager les banques et les inciter à maintenir voire relancer leurs prêts aux ménages et aux entreprises, et ainsi à soutenir la production et l’emploi.
Après ses rachats repris fin 2019 à raison de 20 milliards d’euros par mois et les 120 milliards débloqués le 12 mars comme première réponse à la crise, c’est aujourd’hui à hauteur de 1.050 milliards d’euros que la BCE va intervenir sur les 9 mois restants de l’année, soit près de 117 milliards chaque mois.
Avec une grande partie de l’Europe en confinement à cause de l’épidémie, l’activité économique dans la zone Euro se retrouve quasiment à l’arrêt et les marchés financiers se retrouvent au bord du gouffre, laissant entrevoir une récession comparable à celle observée en 2008 lors de la crise financière mondiale et soulevant nombre de questions sur la cohésion au sein de la zone euro en temps de crise.