De lourdes peines de réclusion ont été requises jeudi par le procureur, à l’encontre d’ex-hauts responsables politiques, dont deux anciens chefs de gouvernement et businessmen jugés pour corruption devant la cour d’appel d’Alger.
Plus précisément, le procureur a requis une peine ferme de 20 ans d’emprisonnement contre les ex-Premiers ministres sous le mandat du président algérien Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Ouyahia, 67 ans, et Abdelmalek Sellal, 71 ans.
Une peine ferme de 15 ans de prison a été également requise contre deux anciens ministres algériens de l’Industrie, Mahdjoub Bedda et Youcef Yousfi.
Enfin, le procureur a requis 10 ans de réclusion ferme à l’encontre d’Ali Haddad, ancien dirigeant de la principale organisation patronale algérienne FCE et patron du groupe privé du BTP. Cet homme d’affaires est accusé d’avoir financé les dernières campagnes électorales du président Bouteflika.
La même peine a été requise à l’encontre de deux autres businessmen, l’ancien vice-président du FCE, Mohamed Baïri, et Ahmed Mazouz, tous deux possédant des usines de montage de véhicules en Algérie.
A propos, un vaste scandale dans l’industrie du montage automobile et le financement électoral illicite de la campagne de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika en vue d’un cinquième mandat présidentiel, étaient au centre de ce procès dans lequel est poursuivie une vingtaine de personnalités.