Le gouvernement britannique a présenté hier mercredi son plan pour réduire l’immigration, ce qui était l’une des grandes promesses du Premier ministre, Boris Jhonson avant le Brexit et l’une des principales raisons du vote des Britanniques pour la sortie de leur pays de l’Union européenne.
Le nouveau système dévoilé hier doit encore être débattu au Parlement et il ne s’appliquera qu’après la période de transition, en principe dès le 1er janvier 2021. Selon ce plan, les «Européens et les non-Européens seront traités à égalité» alors que pour les touristes issus de l’Union européenne, rien ne changera puisqu’ils pourront toujours visiter le Royaume-Uni sans visa pour une durée maximale de six mois.
Les grands bouleversements concernent les travailleurs. Un système de points sera mis en place pour n’accueillir que « ceux qui ont les plus fortes compétences et les meilleurs talents». L’obtention d’un permis de travail sera subordonnée à une offre d’emploi avant d’entrer au Royaume-Uni, aux qualifications nécessaires audit emploi et à la maîtrise de langue anglaise.
Un salaire minimum sera exigé, qui tournera en moyenne autour de 30.610 euros par an, mais pourra fluctuer. Et il sera interdit d’arriver sur le territoire britannique avec le statut d’auto-entrepreneur, sauf pour quelques rares exceptions. Cette dernière mesure vise particulièrement le secteur de la construction, où de nombreux travailleurs, notamment Polonais et Roumains, travaillent officiellement pour leur propre compte.
Toutes ces mesures ne concernent pas les Européens déjà installés au Royaume-Uni qui conservent leur droit de vivre et travailler au Royaume-Uni, pas plus que le regroupement familial, le droit d’asile et les étudiants.