Les forces de l’ordre algériennes ont arrêté mercredi, pour «corruption», Anis Rahmani, le patron d’Ennahar, premier groupe de presse privé en Algérie, a révélé jeudi une source sécuritaire.
D’après divers médias locaux, le puissant directeur d’Ennahar est accusé d’«infraction à la législation de change», «chantage pour l’obtention d’avantages indus», «abus de pouvoir» et «détention de comptes bancaires à l’étranger».
L’organe de presse qu’il dirige a confirmé jeudi son interpellation, dans un communiqué publié sur son portail web. «Il a été arrêté par des agents en civil qui l’ont conduit à la brigade de gendarmerie de Bab Edjedid à Alger», a déclaré Ennahar, rejetant les accusations de corruption rapportées par d’autres médias.
«Aucune accusation n’a été encore portée à l’encontre d’Anis Rahmani qui n’a pas encore comparu devant la justice», précise le communiqué d’Ennahar.
Les médias locaux ont par ailleurs, rapporté diverses plaintes pour diffamation à l’encontre d’Anis Rahmani, 49 ans. Pas plus tard qu’en fin décembre, le directeur d’Ennahar et un journaliste du même groupe ont écopé d’une peine de six mois de réclusion pour «offense et diffamation» contre le général à la retraite, Hocine Benhadid, à l’époque en détention.
Toujours pour « diffamation », la justice algérienne a condamné lundi Ennahar TV à payer une amende à l’ex-responsable de la délégation de ce pays maghrébin aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016, Amar Brahmia, et à ses proches.