Saïd Bouteflika, le frère de l’ex-chef d’Etat algérien Abdelaziz Bouteflika, un ex-patron des services secrets et une responsable de parti ont comparu dimanche devant la cour d’appel militaire de Blida (sud).
Saïd Bouteflika, 62 ans, est le principal accusé. Il était conseiller spécial de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika depuis l’accession de ce dernier à la magistrature suprême en 1999. Saïd Bouteflika devenait de plus en plus puissant au fur et à mesure que l’état de santé de son frère se dégradait après avoir été victime d’un AVC en 2013.
De même, le général Mohamed Lamine Mediene, dit «Toufik» a comparu devant la même cour. Pendant un quart de siècle, il a été à la tête du redoutable Département du renseignement et de la sécurité (DRS) dissolu au lendemain de l’éviction de Bouteflika. Enfin, la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT, trotskiste), Louisa Hanoune, était également présente à la barre en compagnie des deux autres accusés.
Par contre, un dernier accusé, le général Athmane Tartag surnommé «Bachir», ne s’est pas présenté à l’audience de dimanche. Cet ancien bras droit de «Toufik» l’a remplacé à la direction de la Coordination des services de sécurité (CSS), mise en place en remplacement du DRS qui a été démantelé.
Ces quatre accusés sont détenus depuis mai dernier. Condamnés à 15 ans de réclusion pour complots contre l’autorité militaire et l’autorité de l’Etat, ils ont fait appel.