Selon les données diffusées hier lundi par le ministère français du Travail, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a reculé de près de 121.000 personnes, soit -3,3%, pour atteindre 3,553 millions sur l’ensemble du territoire français, outre-mer compris sauf Mayotte.
Ce recul du chômage est d’autant plus surprenant que la croissance de l’économie devrait être plus faible en 2019 qu’en 2018, à savoir +1,3% contre +1,7%.
Pour trouver une baisse plus forte du chômage sur une année civile de janvier à décémbre, il faut remonter à 2007, année où le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A avait diminué de 10,6%, soit 262.000 personnes.
En métropole, le recul est légèrement inférieur, mais demeure significatif et plus soutenu qu’il y a deux ans (-107 300 contre -50 600). De plus, la tendance à la baisse touche toutes les tranches d’âge, mais se fait particulièrement sentir entre les demandeurs âgés entre 25 et 49 ans, avec une baisse de -4% pour ceux relevant de la catégorie A dans l’Hexagone.
Une autre particularité des données publiées hier est la compression des effectifs des personnes qui recherchent un poste tout en étant déjà en activité (catégories B et C), qui peut être interprétée comme le signe d’une précarité légèrement moindre dans le monde du travail.
Et selon la dernière note de conjoncture de l’Insee, l’Institut national de la statistique et des études économiques, diffusée à la mi-décembre 2019, la courbe devrait rester orienter à la baisse cette année et le taux de chômage passer de 8,6% au troisième trimestre sur l’ensemble du territoire à 8,2% au printemps 2020.