La Ligue (extrême-droite) italienne de Matteo Salvini a essuyé un revers dimanche lors de l’élection régionale en Emilie-Romagne.
Sa candidate, Lucia Borgonzoni, a été battue par le président sortant de cette région, Stefano Bonaccini, issu du Parti démocrate (PD, centre gauche).
D’après un décompte portant sur 90 % des bureaux de vote, Lucia Borgonzoni n’a pu mieux recueillir que 43,7 % des voix pendant que son adversaire a obtenu 51,3 %. Pourtant, à une semaine de ce scrutin, la bataille était très serrée entre les deux adversaires, selon les sondages.
A l’opposé, la droite, avec sa candidate Jole Santelli, a triomphé en Calabre. Toutefois, cette région du sud de l’Italie étant deux moins habitée que l’Emilie-Romagne, il ne s’agit que d’une maigre consolation pour l’ancien ministre italien de l’Intérieur.
En effet, Matteo Salvini voulait gagner en Emilie-Romagne pour pouvoir imposer la tenue d’élections anticipées, ce qui constituait son souhait le plus ardent depuis qu’il avait fait éclater la coalition gouvernementale pendant l’été dernier. Aussi a-t-il multiplié les visites dans cette région, dénonçant le clientélisme et la corruption que la gauche y aurait érigée en système.
Attaqué par le leader souverainiste, le PD doit son salut à un bond du taux de participation dans la même région, lequel s’est chiffré 67 %, soit environ le double par rapport à la dernière élection régionale en 2014.