Dans un entretien publié hier mardi par le journal français Le Monde, le directeur de la société française des chemins de fer «SNCF», Jean-Pierre Farandou a estimé à 400 millions d’euros le « chiffre d’affaires qui n’aura pas été réalisé» par l’entreprise ferroviaire publique depuis le début du mouvement de grève le 5 décembre, soit environ 20 millions d’euros de recettes qui n’entrent pas dans les caisses du groupe chaque jour de grève.
Cette somme «considérable» pourrait continuer à augmenter au fur et à mesure que le débrayage se poursuit. Les comptes 2019 seront fortement imapctés par ce conflit, d’autant plus que le décompte des conséquences économiques n’est pas encore terminé.
L’annonce du directeur de la SNCF a fait réagir sur les réseaux sociaux, notamment du côté des sympathisants du mouvement de grève qui soulignaient notamment que les recettes réalisées ne profitaient pas aux cheminots.
Toutefois, le Jean-Pierre Farandou s’est voulu optimiste en assurant que ses prévisions laissaient penser que le service du week-end prochain sera amélioré par rapport à celui du week-end passé, avec une lente mais régulière décrue des taux de grévistes.
En effet, moins de la moitié des conducteurs étaient en grève lundi dernier, tout comme moins de 30% des contrôleurs et autour de 10% des aiguilleurs, des chiffres très nettement inférieurs à ceux du début de la mobilisation, le 5 décembre dernier, organisée contre la réforme des retraites portée par le gouvernement.