Le 25ème sommet climat de l’ONU (Cop25), s’est achevé hier dimanche à Madrid, après deux semaines de tractations, dont 40 heures de prolongations faisant de cette Cop25 la plus longue de l’histoire, pour aboutir à un texte final qui appelle bien à des «actions urgentes», mais en les renvoyant à la Cop26, prévue fin 2020 à Glasgow.
Et cela malgré une année marquée par des catastrophes climatiques tous azimuts, les appels vibrants de millions de jeunes descendus dans la rue notamment derrière la jeune activiste Suédoise, Greta Thunberg et des rapports scientifiques toujours plus alarmants.
Pourtant, le slogan de cette la Cop de Madrid, qui se voulait ambitieuse avec le slogan «Le temps de l’action !», pour réduire l’écart entre les engagements en matière d’émissions de gaz à effet de serre et les objectifs de l’accord de Paris de limiter le réchauffement à +2°C.
Au rythme actuel des émissions de CO2, le réchauffement augmentera à 4 ou 5°C d’ici à 2100, soit un monde invivable, et à 3,2°C si les engagements de l’Accord de Paris étaient respectés.
Si quatre-vingts pays se sont engagés à faire davantage d’ici à l’an prochain, ce ne sont pour la plupart que des nations émergentes ou des îles du Pacifique déjà menacées de submersion, et qui ne représentent que 10% des émissions mondiales. Et si l’Union européenne a pris une décision historique en annonçant sa neutralité carbone en 2050, les gros émetteurs de CO2, à savoir la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Australie, le Japon et surtout les Etats-Unis, ont écarté tout effort supplémentaire en l’état.
Pour ce 25ème sommet de l’environnement, les négociateurs ont une nouvelle fois échoué à régler la question des marchés carbone, posée depuis 2015 et qui aurait dû l’être à la Cop24 de 2018, en Pologne.