Alors que le gouvernement français doit en présenter demain mercredi, la version définitive de sa réforme des retraites, les contestataires n’entendent pas relâcher la pression.
Ce mardi, pour la sixième journée de mobilisation syndicale contre le projet gouvernemental, une mobilisation interprofessionnelle est prévue dans toute la France. Les établissements scolaires vont tourner au ralenti et les transports vont être fortement perturbés à cause des mouvements de grève.
Sur le réseau des TER, il y aura trois liaisons sur dix, essentiellement assurées par bus. Il est prévu un train Intercités sur six en circulation et un trafic international perturbé. La direction de la RATP a averti hier lundi que le trafic sera fortement perturbé, avec dix lignes de métro sur seize fermées.
La DGAC, la Direction générale de l’aviation civile, a demandé aux compagnies aériennes de réduire de 20% leur programme de vols ce mardi, pour les aéroports de Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly, Beauvais, Lyon, Marseille, Toulouse et Bordeaux.
L’on s’attend également à un mouvement très suivant dans le secteur de l’enseignement même s’il ne devrait pas atteindre les 51% des enseignants dans le primaire et 42% dans le secondaire qui étaient en grève jeudi dernier selon le ministère de l’Education nationale.
Jeudi dernier, l’intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU et quatre organisations de jeunesse (Fidl, Unef, MNL et UNL) ont appelé à une nouvelle journée de grèves et de manifestations contre le projet de réforme des retraites du gouvernement, qui a mis au moins 800 000 personnes dans la rue jeudi dernier.
La grève devrait être reconduite jusqu’à au moins mercredi, jour où le Premier ministre Edouard Philippe doit représenter « l’intégralité » du projet gouvernemental devant le Cese, le Conseil économique, social et environnemental.