Le gouvernement allemand a décidé d’autoriser de nouveau les expulsions des réfugiés syriens fichés comme des «criminels dangereux» vers leur pays d’origine, alors que ces expulsions étaient jusqu’à présent interdites à cause de la situation dangereuse qui prévaut en Syrie.
Il s’agit d’une brèche dans l’interdiction de principe des expulsions, renouvelée chaque semestre depuis des années, vers ce pays. « Il y aura une interdiction des expulsions vers la Syrie, à l’exception des crimes graves», a déclaré Hans-Joachim Grote, le président de la conférence des ministres de l’Intérieur, rapporte l’agence de presse DPA.
«Comment pouvons-nous justifier auprès des gens ici que quelqu’un qui a commis un crime grave puisse garder son statut protecteur de réfugié ? A un moment donné, ces droits que nous accordons peuvent également être perdus», a-t-il poursuivi.
Toutefois, cette volonté politique doit se confronter à des difficultés d’ordre pratique, a-t-il nuancé, précisant que «nous n’avons actuellement aucun interlocuteur en Syrie, c’est la difficulté». «Mais la volonté d’expulser les criminels vers la Syrie et l’Afghanistan est bien là», a assuré Grote.
En outre, si cette décision a été prise de manière collective, elle demeure un accord de principe qui doit faire l’objet de discussions dans chaque Land, compétent sur les questions de la migration.