WeWork, le géant nord-américain des bureaux partagés, a annoncé hier jeudi, la suppression de quelque 2.400 emplois dans le monde, soit près de 20% de ses effectifs totaux, dans le cadre d’un plan de restructuration.
Selon une porte-parole de l’entreprise, le plan social a commencé « il y a des semaines dans des régions du monde et s’est poursuivi cette semaine aux Etats-Unis ». Les employés concernés par ce plan social recevront des indemnités de départ, des avantages et d’autres formes d’aides afin de les aider à trouver un autre emploi.
A la fin du mois de juin, WeWork comptait encore 12 500 employés, une main d’œuvre phénoménale expliquée par certains experts du secteur par la quête de l’entreprise de tout faire en interne, de la conception à l’ingénierie en passant par la gestion de la construction.
Mais l’entreprise a multiplié ces dernières semaines les déconvenues. WeWork avait prévu de faire une entrée en grande pompe à Wall Street cet automne. Elle avait pour 2.5 milliards de dollars de trésorerie au 30 juin mais, selon des sources bancaires, les coûts de construction et d’autres dépenses ont aspiré cet argent.
Par ailleurs, les interrogations se sont multipliées sur sa capacité à gagner de l’argent et à faire face au ralentissement économique mondial, l’immobilier étant souvent l’un des premiers secteurs touchés.
La défiance grandissante des investisseurs a contraint WeWork à renoncer à cette entrée en Bourse, poussant au passage son patron et cofondateur Adam Neumann, 40 ans, à quitter ses fonctions.
WeWork a perdu 1,25 milliard de dollars au troisième trimestre contre 638 millions de dollars enregistrées au deuxième trimestre, d’après un document obtenu par des quotidiens américains et publié la semaine dernière.