Neuf membres présumés de l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI), détenus sur le sol turc, devraient être expulsés d’ici à vendredi vers l’Allemagne sans être placés en détention, ne faisant pas l’objet de mandats d’arrêts, ont indiqué mercredi des sources sécuritaires.
Plus précisément, il s’agit d’un homme disposant de la double nationalité irakienne et allemande, avec six membres de sa famille, ainsi que de deux conjointes d’éléments du groupe EI, ont ajouté ces sources.
L’Irako-Allemand, connu des services de Berlin pour son appartenance au salafisme, est soupçonné d’avoir essayé de se rendre en Syrie au printemps 2019. Il a été interpellé, avec les membres de sa famille, en Turquie. Depuis, ils sont détenus à la prison d’Izmir. Pour l’Allemagne cependant, rien ne prouve que cet homme et sa famille soient membres de l’organisation de l’EI.
Quant aux deux épouses de djihadistes, a priori expulsées vendredi, elles étaient détenues dans un camp syrien de prisonniers, dont elles s’étaient échappées, avant d’être arrêtées par les autorités turques.
A leur arrivée sur le sol allemand, ces deux femmes devraient subir un interrogatoire, puis être surveillées, mais de tels dispositifs sont onéreux, selon les mêmes sources.
Deux autres femmes devraient également être expulsées par Ankara dans les semaines à venir, à en croire les mêmes sources, qui affirment que, dans ces deux derniers cas aussi, une enquête est en cours mais sans l’émission de mandats d’arrêt.