La justice italienne a condamné mardi le général à la retraite Bruno Stano à dédommager les victimes d’une attaque qui a coûté la vie à 28 personnes, dont 19 ressortissants italiens, en 2003 sur le sol irakien, ont rapporté mercredi les médias.
La base militaire italienne de Nassiriyah, en Irak, était victime d’un attentat-suicide au camion rempli d’explosif le 12 novembre 2003. Il y avait 17 militaires et 2 civils sur les 19 citoyens italiens morts.
Le général Stano, qui dirigeait le contingent italien en Irak à l’époque, a été acquitté au pénal. Mais, au civil, les magistrats ont jugé qu’il « avait ignoré les mises en garde » des services secrets italiens qui, dès le 23 octobre 2003, avaient fait état de la « préparation d’une attaque dans un délai de deux semaines », est-il mentionné dans les colonnes de La Stampa.
Deux autres mises en garde, relatives à « un camion de fabrication russe » et à « un groupe de terroristes syriens et yéménites » qui s’était transféré à Nassiriyah lui ont également été adressées par les services secrets quelques jours avant l’attaque, en vain.
Le montant du dédommagement aux proches des victimes sera arrêté par un autre tribunal. Pour se défendre, le général Stano a rappelé que le contingent italien était « en mission humanitaire ». « La base militaire était au milieu de la communauté locale. Et moi j’aurais dû donc comme premier geste humanitaire faire évacuer les maisons ? Ce n’était pas notre objectif », a-t-il soutenu, d’après la même source.