Les députés britanniques ont voté hier mercredi une loi pour rejeter une motion déposée par le Premier ministre Boris Johnson pour organiser des élections anticipées le 15 octobre, après avoir empêché une sortie sans accord de l’Union européenne.
Au total, 298 élus ont soutenu la tenue d’un scrutin, contre 56 qui s’étaient prononcé contre. Or, selon les règles en vigueur au Royaume-Uni, pour être acceptée, la motion portant sur la convocation d’un nouveau scrutin législatif devait recueillir les deux tiers des voix, non pas des personnes qui votaient, mais de l’ensemble des députés que compte la Chambre, soit 434 sur 650.
La grande majorité ds députés travaillistes ainsi que les libéraux démocrates se sont abstenus de voter. Cela s’explique par le fait que le Labour et d’autres formations de l’opposition ne sont pas hostiles par principe à la tenue de nouvelles élections législatives, mais ils soutiennent d’abord que leur proposition contre un divorce sans accord soit adoptée, promulguée et inscrite formellement dans la loi.
Le Premier ministre britannique avait demandé des élections anticipées après le vote qui lui exigeait de solliciter un report de la date du Brexit auprès des autorités européennes. A une majorité de 28 voix, 327 contre 299, les députés avaient voté une proposition de loi contraignant le Premier ministre à demander un report de trois mois du Brexit, sauf si un accord de sortie est conclu.
Ce projet de loi donne au gouvernement jusqu’au 19 octobre pour conclure un nouvel accord avec l’Union européenne, que le Parlement doit ensuite valider. Il doit être examinée ce jeudi à la Chambre des Lords, la chambre haute du Parlement, qui n’aura que quelques jours pour l’approuver, puisque Boris Johnson a décidé de suspendre le Parlement la semaine prochaine pour cinq semaines.
Boris Johnson veut sortir de l’Union européenne le 31 octobre prochain, qu’un accord ait été ou pas conclu avec l’Union européenne. Il affirme que sollicitation un report est assimilable à une capitulation qui sabote les négociations en cours et présente de nouvelles élections comme la seule façon de sortir de l’impasse dans lequel le pays est enfermé.