Le Brésil a annoncé mardi sa décision d’accepter toute aide étrangère des organisations ou des Etats pour combattre les incendies dans la forêt amazonienne, à condition de décider de son utilisation, bien que pas plus tard que la veille, Brasilia avait décliné la proposition d’aide du sommet de G7 à Biarritz en France.
«Le point essentiel est que cet argent, une fois rentré au Brésil, n’aille pas à l’encontre de la souveraineté brésilienne et que la gestion des fonds soit sous notre responsabilité», a soutenu un porte-parole du chef d’Etat brésilien, Jair Bolsonaro.
Cette volte-face intervient alors que le feu en Amazonie a suscité une indignation internationale et menace un accord de libre-échange UE-Mercosur négocié depuis deux décennies.
Le président brésilien a conditionné mardi matin l’arrivée des 20 millions de dollars d’aide du G7 au «retrait des insultes» que lui a proféré le président français, Emmanuel Macron.
«Monsieur Macron doit retirer les insultes qu’il a proférées contre ma personne », a-t-il déclaré, faisant allusion aux accusations du chef d’Etat tricolore selon lesquelles, Jair Bolsonaro avait «menti» sur ses engagements environnementaux.
«D’abord, il m’a traité de menteur et ensuite, d’après mes informations, il a dit que notre souveraineté sur l’Amazonie était une question ouverte», a poursuivi Bolsonaro avant de se réunir avec les gouverneurs des neuf Etats d’Amazonie.
Ces derniers l’ont soutenu sur la question de la souveraineté tout en réclamant une aide internationale pour cette région.