La justice a définitivement validé le renvoi devant le tribunal correctionnel de l’ancien président de la République français Nicolas Sarkozy, poursuivi notamment pour la « corruption » d’un haut magistrat de la Cour de cassation. Son procès devrait se tenir à Paris dans les prochains mois.
La Cour de cassation a rejeté mardi les derniers recours formés par l’ancien chef de l’Etat, son avocat Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert pour éviter un procès pour « corruption » et « trafic d’influence ». Ce procès sera le premier d’un ancien président de la République pour corruption, mais il pourrait bien ne pas être le dernier pour Nicolas Sarkozy qui également menacé par l’affaire Bygmalion.
L’affaire des « écoutes » avait été révélée par Le Monde le 7 mars 2014. Grâce à des écoutes téléphoniques de sa ligne officielle dans le cadre de l’enquête sur un possible financement illégal de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy par le régime de Mouammar Kadhafi, les juges avaient découvert que l’ancien président et son avocat parlaient également sur des téléphones portables « secrets », qui furent à leur tour placés sur écoute par les enquêteurs.
Ces derniers avaient alors découvert que Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog discutaient des moyens d’obtenir des informations privilégiées sur une instance en cours devant la Cour de cassation, portant, dans le cadre de l’affaire dite Bettencourt instruite à Bordeaux, soldée pour lui par un non-lieu en 2013, sur la validité de la saisie des agendas appartenant à Nicolas Sarkozy.
Ils auraient régulièrement évoqué les moyens de tirer avantage de la présence au sein même de la Cour de cassation d’un haut magistrat qui leur était dévoué, rapidement identifié comme éatnt Gilbert Azibert, premier avocat géénral à la deuxième chambre civile de la Cour ». Ce dernier, selon les enquêteurs, espérait en contrepartie décrocher un poste de choix en principauté de Monaco.