Le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine et le Pape François ont prononcé, samedi à Rabat, devant des dizaines de milliers de personnes, toutes confessions confondues, des discours dans lesquels ils ont souligné que les trois religions abrahamiques existent pour « s’ouvrir l’une à l’autre et pour se connaître » afin de lutter contre le radicalisme par l’éducation et la connaissance.
L’éducation est l’unique voie pour faire face aux radicalismes qui reposent sur « la non-connaissance de l’autre, l’ignorance de l’autre, l’ignorance tout court », a insisté le Souverain marocain à l’occasion de cette première rencontre avec le Pape François.
Arrivé samedi en début d’après-midi au Maroc pour une visite de deux jours, le Souverain papal a qualifié cette visite au Maroc d’importante opportunité pour promouvoir le « dialogue interreligieux et la connaissance réciproque entre les fidèles de nos deux religions ».
Le Pape François a également estimé indispensable d’opposer au fanatisme et au fondamentalisme la solidarité de tous les croyants.
Il s’est en outre déclaré heureux de pouvoir visiter l’Institut Mohammed VI pour les Imams, les prédicateurs et prédicatrices à Rabat, qui fournit « une formation adéquate et saine contre toutes les formes d’extrémisme, qui conduisent souvent à la violence et au terrorisme ».
Le Pape François a aussi rendu hommage au Maroc, qui continue d’être « dans la communauté internationale, un exemple d’humanité pour les migrants et les réfugiés».
« Les chrétiens se réjouissent de la place qui leur est faite dans la société marocaine », a insisté le Souverain pontife, qui a « encouragé les catholiques et les chrétiens à être ici, au Maroc, des serviteurs, des promoteurs et des défenseurs de la fraternité humaine ».