Le parquet français a indiqué hier mercredi que quinze personnes interpelées samedi à Paris lors de « l’acte VI » des manifestations des Gilets jaunes, devaient faire l’objet d’une comparution immédiate devant le tribunal de grande instance. A Besançon et Nancy, des peines de prison ferme ont été déjà formulées.
Sur les 59 personnes placées en garde à vue à Paris, dont 55 majeurs et 4 mineurs, 40 ont été présentées à la justice. Toutes les gardes à vue ont été levées. Du côté des majeurs, hormis les quinze mis en cause qui doivent passer en comparution immédiate, dont certaines doivent encore avoir lieu, sept se sont vus notifier une convocation devant le tribunal correctionnel et ont été placés sous contrôle judiciaire. Seize autres ont fait l’objet d’un simple rappel à la loi.
Parmi les personnes convoquées, Eric Drouet, l’un des initiateurs du mouvement des Gilets jaunes, sera jugé le 5 juin prochain pour port d’armes et participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations.
Les manifestations marquant le week-end dernier, le sixième samedi de contestation des Gilets jaunes, mouvement initialement lancé pour réclamer une baisse des taxes sur le carburant et une hausse du pouvoir d’achat, ont une nouvelle fois été émaillées d’incidents. Outre Paris, des violences ont été signalées dans différentes villes de France.
Trois motards de la police ont été violemment pris à partie aux abords des Champs-Elysées par des manifestants qui n’ont pas encore été identifiés. Une enquête a été ouverte pour «violences volontaires».
A Nancy, deux hommes reconnus coupables d’avoir lancé des projectiles sur les forces de l’ordre ont été condamnés lundi à un an de prison ferme en comparution immédiate et incarcérés dans la foulée. Neuf interpellations y ont été dénombrées.
A Besançon, c’est un jeune homme de 19 ans qui a été condamné à six mois de prison ferme, sans mandat de dépôt, pour avoir lancé de l’acide sur des policiers.