La ville de Barcelone est en état d’alerte depuis hier lundi après la communication aux autorités espagnoles par le département d’Etat américain d’un risque d’attentat dans la deuxième ville d’Espagne, déjà victime d’un attentat en 2017.
Le bureau des affaires consulaires du Département d’Etat américain avait recommandé dimanche sur son compte Twitter aux Espagnols de faire preuve d’une prudence accrue dans les zones où il y a des mouvements de véhicules y compris des bus, dans la zone des Ramblas de Barcelone à Nël et au premier jour de l’An, ajoutant que «des teroristes pourraient commettre au moyen d’un autobus, une attaque et cibler des zones touristiques, de transports ou d’autres zones publiques».
Hier après-midi, les Barcelonais ont pu constater une intensification de la présence policière près des Ramblas. Plusieurs véhicules ont été postés au début de la célèbre promenade et une trentaine d’agents répartis entre cette zone et la place de Catalogne adjacente.
Selon la presse locale, la police recherche un Marocain titulaire d’un permis poids-lourd qui aurait planifié de foncer dans la foule au volant d’un autobus.
La police régionale n’a pas confirmé ces informations mais a reconnu «un renforcement ponctuel des mesures de sécurité dans les zones de grande affluence».
Un porte-parole du ministère espagnol de l’Intérieur a souligné que l’alerte terroriste fixée en 2015, était maintenue dans le pays au niveau 4 sur 5 mais que les mesures de sécurité avaient été renforcées le 11 décembre en raison des fêtes de fin d’année.
La prise au sérieux par les autorités espagnoles de cette menace s’explique en partie par le fait que la promenade des Ramblas a été le théâtre le 17 août 2017 d’une attaque terroriste quand un Marocain de 22 ans s’était lancé sur cette célèbre allée au volant d’une camionnette, provoquant la mort de 14 personnes.
Cette attaque, ainsi qu’une autre similaire quelques heures plus tard dans la station balnéaire de Cambrils, avait été revendiquée par l’organisation djihadiste Etat islamique.