Six ONG ont demandé mercredi une réponse des Nations Unies sur des «représailles» qui auraient été menées en Egypte à l’encontre de personnes reçues par une experte onusienne au cours de son récent déplacement dans le pays des pharaons.
En effet, Leilani Farha, rapporteur spécial de l’ONU sur le logement convenable, a effectué une visite du 24 septembre au 3 octobre en Egypte où elle a rencontré plusieurs citoyens et entendu leurs doléances.
Par la suite, elle s’est dite «choquée» par le traitement accordé à ses interlocuteurs qui ont été, a-t-elle précisé, victimes d’arrestations arbitraires, d’expulsions d’appartement ou encore de démolitions de leurs logements.
Dans un communiqué diffusé mercredi, six ONG, dont Human Right Watch (HRW) et Amnesty International, ont demandé aux Nations Unies d’assurer «une réponse urgente et solide aux informations crédibles selon lesquelles les autorités égyptiennes ont attaqué des personnes qui ont été en contact avec le rapporteur spécial de l’ONU sur le logement convenable».
Les autorités égyptiennes n’ont pas réagi hier mercredi à ce communiqué. Néanmoins, il y a une semaine, le ministère égyptien des Affaires étrangères avait rejeté dans un communiqué, les allégations de l’experte onusienne.
«L’Egypte a été surprise par les tentatives de la rapporteuse spéciale d’inventer des faits et de créer des problèmes dans ses réunions depuis le début de sa visite au Caire», indique la diplomatie égyptienne, avertissant que «le gouvernement égyptien tiendra pour responsable la rapporteuse pour ses actions irrégulières et les terribles conséquences de ses allégations».
Mme Farha avait déclaré le 4 décembre dernier que «l’Egypte n’a pas respecté les assurances qui (lui) avaient été données qu’aucune personne ne serait harcelée, intimidée ou soumise à des représailles pour l’avoir rencontrée, ou d’autres membres de sa délégation et fourni des renseignements».