Le ministre vénézuélien de la Défense Vladimir Padrino Lopez a annoncé lundi dernier, que les armées de l’air, russe et vénézuélienne vont effectuer des manœuvres militaires conjointes pour assurer la défense du pays sud-américain dont le gouvernement dénonce régulièrement des projets américains d’attaques militaires.
Le quotidien pro-gouvernemental Ultimas Noticias a rapporté la réception par Vladimir Padrino, accompagné par l’état-major, à l’aéroport international de Caracas d’une délégation d’une centaine de pilotes et de personnels russes arrivés à dans la capitale vénézuélienne à bord de plusieurs avions militaires.
Il s’agit de deux bombardiers stratégique Tupolev-160, dotés de capacités nucléaires et capables de voler à une vitesse deux fois supérieure à celle du son, et de deux autres avions militaires. Aucun calendrier n’a été communiqué pour ces manœuvres militaires conjointes.
Ce déploiement de force ne fait qu’accentuer les tensions entre la Russie et les Etats-Unis alors que le Venezuela est asphyxié par les sanctions américaines.
Il est vraisemblablement lié à la visite du président vénézuélien Nicolas Maduro la semaine dernière à Moscou dans le but de renforcer les liens politiques et économiques, alors même que son pays s’efforce de payer des milliards de dollars de dette à la Russie.
Ce rapprochement avec Moscou est plus que bienvenu pour Caracas qui veut afficher des soutiens à l’international alors que l’étau ne cesse de se resserrer sur le Venezuela.
La Cour pénale internationale de La Haye vient de désigner trois juges, un Français, une Belge et un Hongrois, pour mener l’enquête demandée en septembre par l’Argentine, la Colombie, le Chili, le Paraguay, le Pérou et le Canada.
Ces pays souhaitent que la CPI établisse les responsabilités concernant les supposés crimes contre l’humanité commis au Venezuela à partir de février 2014 par le président Nicolas Maduro ou des membres de son administration.