Trois cadres du parti allemand l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU) ont officiellement posé leurs candidatures pour succéder à Angela Merkel à la tête de ce parti. Il s’agit d’une étape préalable à la chancellerie allemande.
Parmi ces candidats figue la catholique Annegret Kramp-Karrenbauer (AKK), une des fidèles à la chancelière allemande, qui l’a désignée en février dernier au poste de secrétaire générale de la CDU. Néanmoins, son éventuelle élection à la présidence de cette formation politique pourrait positionner la CDU plus à droite.
En effet, AKK semble plus conservatrice que Mme Merkel sur les questions de société ou de l’immigration. Pour preuves, elle a décrié l’ouverture de l’Allemagne en 2015 à des centaines de milliers de demandeurs d’asile.
De plus, cette responsable politique prône un durcissement de la politique des expulsions des demandeurs d’asile déboutés et des migrants jugés coupables de crimes.
AKK sera notamment opposée à Friedrich Merz, autre favori de cette course. Ce néolibéral de 63 ans veut prendre sa revanche sur l’actuelle chancelière allemande, qui a freiné de manière brusque, sa carrière politique en 2002 en lui raflant la présidence du groupe parlementaire. Isolé, il s’était alors retiré de la politique pour prester dans le privé en tant qu’avocat.
Ayant dénoncé le virage «trop à gauche» de la dirigeante allemande, Merz a affirmé être en mesure de «diviser par deux» les scores de la formation politique d’extrême-droite Alternative pour l’Allemagne (AfD).
Pour ce faire, il n’a pas hésité à prendre certaines positions controversées, se déclarant, par exemple, favorable à la restriction du droit d’asile, ce qui est contraire à la Constitution allemande.
Le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, constitue le troisième et dernier candidat à la présidence de la CDU. Ce cadre de 38 ans milite pour un virage conservateur, entre autres, en matière d’identité et d’immigration. Toutefois, sa froideur et sa réputation d’ambitieux nuisent à son image de marque.