Le Roi Mohammed VI et le président français Emmanuel Macron ont inauguré jeudi à Tanger (Nord), la 1ère ligne à grande vitesse (LGV) en Afrique qui relie la ville du Détroit à la métropole Casablanca, via la capitale Rabat.
À bord du train rapide, baptisé « Al Boraq », le chef de l’Etat français et le Souverain marocain ont voyagé au départ de la gare ferroviaire de Tanger vers Rabat. Le président Macron a été convié à un déjeuner offert en son honneur par le Souverain marocain à bord du TGV.
Le coût de la LGV, longue de 200 kilomètres, est estimé à 2,1 milliards d’euros. Il s’agit de la première étape d’un ambitieux programme destiné à prolonger la ligne jusqu’à Marrakech et Agadir, et à terme, doter le pays d’un réseau de trains à grande vitesse de 1.500 km.
L’entrée en service de la LGV, dont les travaux avaient démarré en 2011, permettra un énorme gain de temps entre Tanger et Casablanca, les deux pôles économiques du Royaume. Désormais, le trajet devrait prendre 2H10 contre 4H45 en train classique.
Parallèlement, les gares des quatre villes desservies par la LGV (Tanger, Kénitra, Rabat et Casablanca) ont été rénovées ou reconstruites.
L’Office national des Chemins de fer (ONCF) prévoit 5 à 6 millions de passagers au cours des trois premières années d’exploitation de la LGV, doublant ainsi le nombre actuel. Mais les tarifs devraient être déterminants dans la popularité du nouveau moyen de transport, l’ONCF assurant que les prix ne devraient pas être supérieurs à 30% par rapport à leur niveau actuel.