La justice allemande a ouvert jeudi matin, le procès de trente travailleurs d’un foyer de demandeurs d’asile pour des maltraitances sur des résidents.
Suite au nombre important des personnes impliquées, le procès a lieu dans un centre de congrès de Siegen en Rhénanie du Nord-Westphalie.
Cette affaire qui a éclaté en 2014, a donné lieu à une vague d’indignation en Allemagne. Des salariés d’une entreprise privée travaillant dans un centre de demandeurs d’asile de Burbach, dans l’ouest de l’Allemagne, sont accusés d’avoir, entre autres, séquestré, volé, battu et tourmenté des pensionnaires de ce foyer où résidaient 700 personnes.
Les faits ont eu lieu durant des mois jusqu’en septembre 2014. Il est à noter qu’au moins huit personnes doit comparaître dans une procédure en parallèle.
Les maltraitances que subissaient les résidents avaient été révélées par la publication sur les réseaux sociaux fin septembre 2014, d’une photo sur laquelle apparaissait un homme d’une vingtaine d’années allongé à même le sol, les mains menottées. Près de lui, on pouvait voir deux vigils du centre en uniforme, dont l’un, en train d’écraser par son pied le cou du jeune migrant.
D’après l’acte d’accusation, les résidents de ce centre étaient souvent frappés au niveau de la tête, de l’estomac et des côtes ou même aspergés de gaz poivré dans les yeux, a indiqué le journal allemand Bild.
En 2014, l’Allemagne a accueilli environ 200.000 réfugiés. A l’époque, ce pays était d’ores et déjà la principale destination des demandeurs d’asile sur le continent européen.
Ainsi, certains foyers étaient dépassés par ces arrivées. La situation s’est empirée au cours des deux années suivantes avec l’arrivée sur le sol allemand, d’un million de demandeurs d’asile majoritairement syriens.