La France a célébré cette semaine le retour du bœuf français en Chine suite à un accord entre Paris et Pékin signé en juin dernier.
Néanmoins, le plus dur reste à faire pour les producteurs français qui devront jouer des coudes pour se repositionner sur un marché très concurrentiel.
L’accord signé en juin entre Paris et Pékin a mis fin à un embargo que la Chine imposait depuis 2001 aux viandes bovines françaises suite au passage de la vache folle dans l’Hexagone.
Des dizaines de consommateurs chinois faisaient la queue mardi pour goûter au bœuf français à l’occasion de l’Exposition internationale des importations de la Chine (CIIE) ouverte lundi pour six jours à Shanghai, métropole économique de la Chine.
Le champion du commerce en ligne Alibaba a fait venir une tonne de viande de bœuf français par avion pour être le premier à distribuer la marchandise, via sa plate-forme Tmall, dans un marché chinois en pleine croissance. Les éleveurs français espèrent exporter 30.000 tonnes de viande par an d’ici quelques années.
Le ministre français de l’Agriculture Didier Guillaume a beau parlé d’une «victoire», le plus dur reste à faire pour les agriculteurs français. Le bœuf australien, plus gras, persillé, s’accapare l’essentiel de la part haut de gamme du marché chinois, l’entrée et la moyenne gamme étant dominées par des pays d’Amérique Latine.
D’autant plus que l’administration chinoise, qui contrôle l’accès à son marché et tient à l’indépendance alimentaire du pays, n’ouvre ses portes que très timidement.