Le roi Mohammed VI du Maroc a présidé jeudi à Rabat, une séance de travail dédiée au programme de déploiement de la stratégie des énergies renouvelables et ordonné de dépasser l’objectif de 52 % du mix électrique prévu pour 2030.
Si tous les objectifs inscrits pour l’année 2018 ont été atteints, le souverain marocain a ordonné que soient révisées à la hausse les ambitions initialement projetées pour dépasser les objectifs actuels en termes de mix électrique national.
Parmi les objectifs déjà concrétisés figure notamment la mise en exploitation de l’ensemble du complexe solaire Noor Ouarzazate (580 MW). Grâce à sa synchronisation réussie avec la tour Noor Ouarzazate III, ce complexe est désormais le plus grand complexe multi-technologique solaire opérationnel dans le monde.
La mise en place des deux centrales solaires Noor Laayoune I et Noor Boujdour I d’une capacité cumulée de 100 MW, a été également achevée.
Réalisées dans le cadre d’un schéma de financement innovant ayant eu recours à la première émission obligataire verte au Maroc, ces deux centrales s’insèrent dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du sud initié par le Roi Mohammed VI.
Le président de l’Agence marocaine pour l’énergie solaire (MASEN) a présenté les détails du calendrier de la réalisation du programme Noor PV II et des travaux de construction du complexe solaire Noor Midelt, qui apportent grâce à l’hybridation des technologies solaires, thermique et photovoltaïque, une réponse optimisée aux besoins de la pointe du réseau national.
Le souverain marocain a été aussi informé de l’état d’avancement du programme éolien intégré, dont la construction des parcs éoliens de Midelt (180 MW) et de Taza (pour une première phase de 100 MW), est programmée pour le premier semestre 2019.
L’année 2019 verra aussi le lancement du projet de repowering du parc éolien de Koudia El- Baida, premier projet éolien développé au Maroc et qui devrait porter la capacité de ce parc de 50 à 120 MW.
Le Roi a, d’autre part, insisté sur l’adoption d’un programme intégré additionnel visant à adosser toutes les stations de dessalement d’eau de mer programmées, aux centrales des énergies renouvelables, à l’instar du parc éolien à Dakhla, afin de leur assurer autonomie et économie d’énergie.