L’envoyé spécial des Nations Unies en Libye, Ghassane Salame a indiqué mardi dernier, que la Mission d’appui de l’ONU en Libye (MINUL) envisageait de remplacer les milices de Tripoli par une force conjointe.
Le patron de la MINUL a fait cette déclaration lors d’une rencontre avec les commandants militaires et chefs d’opération de Misrata, ville située à près de 250 km à l’est de la capitale libyenne.
«Nous essayons de remplacer les groupes armés de Tripoli par une force conjointe. La capitale appartient à tous les Libyens, et c’est pourquoi chaque Libyen doit pouvoir s’y rendre en toute sécurité», a affirmé Salame.
« La mission a joué un rôle important dans la mise en place d’un cessez-le-feu et la renaissance des institutions du pays, comme le Comité des arrangements de sécurité, le Centre des opérations conjointes et le ministère de l’Intérieur », a-t-il poursuivi.
«Nous voulons que cette expérience réussisse à Tripoli, afin qu’elle puisse être reproduite dans toutes les villes libyennes», a ajouté l’émissaire onusien.
Durant le mois d’août, de violents combats entre les forces pro-gouvernementales et plusieurs autres milices armées ont eu lieu aux abords de Tripoli, faisant des centaines de mort avant que le ministère libyen de l’Intérieur n’annonce un accord de cessez-le-feu y mettant un terme.
Suivant cet accord, les factions rivales sont tenues de ne pas s’attaquer aux propriétés publiques ou privées et de ne pas encourager la violence. Le même texte prévoit par ailleurs la création d’une force militaire conjointe pour sécuriser le sud de Tripoli ainsi que le retrait des milices de la zone de conflit sous la direction des médiateurs tribaux.