La manifestation marquant le premier anniversaire du référendum d’autodétermiantion interdit par Madrid, s’est terminée lundi, par des échauffourées entre les militants indépendantistes catalans et les forces de l’ordre.
La principale manifestation pacifique, pour marquer cet anniversaire, avait réuni 180.000 personnes dans les rues de Barcelone, selon la police municipale, à l’appel de la puissante association indépendantiste ANC. Les manifestants réclamaient l’instauration d’une république indépendante en Catalogne.
Mais peu après 21h, des centaines de manifestants ont renversé les barrières protégeant l’entrée du parlement régional et les policiers régionaux, dépendant du gouvernement indépendantiste catalan, ont répliqué en chargeant les manifestants à coups de matraque et de gaz lacrymogène.
Certains militants radicaux, le visage masqué, ont lancé des pierres aux policiers et tenté de dresser des barricades avec des poubelles renversées. Des vidéos circulant sur Twitter ainsi que des images diffusées par plusieurs agences de presse, montrent le caractère violent de ces affrontements.
Les opérations coups-de-poing ne se sont pas limitées à la capitale catalane où, plus tôt dans la journée, les Comités de défense de la République (CDR), des groupes séparatistes radicaux, ont coupé pendant un certain temps, certains axes routiers névralgiques de la capitale catalane, Barcelone.
A Gérone, à 100 kilomètres au nord-est de Barcelone, des centaines de membres des CDR, le visage masqué, ont bloqué les voies du chemin de fer, interrompant temporairement la circulation du train grande vitesse reliant Figueras à Barcelone.
Ces affrontements illustrent à suffisance, les divisions qui existent au sein du camp indépendantiste. Pour preuve, le président indépendantiste régional Quim Torra, qui a assisté à la manifestation principale, a été copieusement sifflé par la foule qui lui reproche de ne pas braver l’autorité de l’Etat espagnol et de ne pas faire assez pour l’indépendance de la Catalogne.