Devant plusieurs milliers de militants et de cadres réunis hier mercredi dans une salle de conférence de Liverpool pour la clôture du congrès de son parti, le chef de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn a accusé la Première ministre britannique Theresa May de «vandalisme social» et d’incompétence sur le Brexit, se déclarant prêt à prendre les rênes du Royaume-Uni à sa place.
Dans son discours d’environ une heure, Jeremy Corbyn a critiqué deux ans de négociations «bâclées» par le gouvernement de Theresa May.
Le leader travailliste dit craindre une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord, une scénario qui représente pour lui une menace pour toute l’économie du pays.
A seulement six mois du Brexit, sa ligne de conduite est simple. Faire pression pour obtenir des élections législatives anticipées dans le cas où le Parlement rejetterait un accord ou si le gouvernement ne parvenait à aucun accord.
Jeremy Corbyn n’a pas évoqué spécifiquement le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, se contentant de déclarer que «toutes les options étaient sur la table».
Son programme pour revigorer l’économie prévoit des nationalisations dans les secteurs du rail, de l’eau et de l’énergie et la fin de l’austérité qui a pesé sur les ménages les plus vulnérables.
Le discours de Jeremy Corbyn concluait quatre jours de débats à Liverpool dominés par la question du Brexit. Lui-même eurosceptique, le leader travailliste a rappelé qu’il respectait la décision des Britanniques de quitter l’Union européenne.
Mais rien ne suggère que le Parti travailliste peut faire mieux que le Parti conservateur, étant lui-même divisé entre des militants qui ont voté pour rester dans l’Europe, à commencer par les plus jeunes, et d’autres, en particulier des adhérents plus âgés ou issus des classes populaires, qui ont voté pour la sortie de leur pays de l’Union européenne.