L’Agence mondiale antidopage (AMA), a annoncé hier jeudi sur Twitter la réintégration de la Rusada, l’Agence antidopage russe.
Cette décision a valu à l’AMA un déluge de critiques sur son indulgence vis-à-vis d’une nation qui était suspendue depuis 2015 suite au scandale qui avait révélé l’existence d’un système institutionnel de dopage entre 2011 et 2015 en Russie.
L’AMA a indiqué que la décision a été adoptée à une large majorité. Le site spécialisé Inside The Games est allé dans le même sens en indiquant que neuf élus du comité exécutif réuni aux Seychelles, avaient voté pour, deux contre et un s’est abstenu. Mais cette réintégration de la Rusada a été assortie de conditions strictes.
Le comité exécutif de l’AMA a fixé à la Rusada, une date butoir, non précisée, pour donner accès à l’AMA à ses échantillons et à ses données provenant de son laboratoire de Moscou, au risque d’une nouvelle suspension de l’agence russe.
La décision de l’AMA a été largement et vivement critiquée par les comités de sportifs, les agences antidopage, notamment aux Etats-Unis et en Europe occidentale, et même au sein de l’Agence mondiale d’antidopage où certains auraient préféré que la Russie satisfasse d’abord les exigences de l’AMA avant la réintégration de son agence antidopage.
La suspension de la Rusada empêchait notamment la Russie de se voir attribuer des compétitions sportives internationales, mais le pays n’est pas encore sorti de l’auberge.
La Fédération international d’athlétisme (IAAF), qui a banni la Russie depuis 2016, a tenu à indiquer qu’elle avait ses propres critères pour réintégrer la Russie et ne se sent pas tenue par la décision de l’Agence mondiale antidopage.