La chancelière allemande, Angela Merkel a limogé mardi le patron de la direction des renseignements intérieurs, Hans-Georg Maassen, soupçonné de collusion avec l’extrême-droite.
Au terme d’une réunion entre la dirigeante allemande et ses partenaires de la CSU et du SPD, l’exécutif a annoncé la démission de Hans-Georg Maassen qui a été aussitôt nommé secrétaire d’Etat au ministère allemand de l’Intérieur grâce à l’indéfectible soutien du ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer.
Maassen était au cœur d’une polémique depuis le 7 septembre dernier, après qu’il ait nié l’existence de «chasses collectives» de migrants, des actes qui ont été condamnés par la chancelière allemande à la suite des manifestations anti-migrants initiées par l’extrême-droite à Chemnitz, dans l’ex-RDA.
Ce responsable avait également affirmé qu’une vidéo à ce sujet relayée sur les réseaux sociaux n’était pas authentique, alors qu’elle était bel et bien réelle.
Plus globalement, le patron limogé des renseignements allemands est accusé d’entretenir des relations supposées trop étroites avec la formation politique d’extrême-droite de l’AfD, qui a fait une entrée fracassante au Bundestag en 2017.
Les médias soupçonnent le chef de l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV) d’avoir communiqué à ce parti des renseignements confidentiels, allégations catégoriquement démenties par Maassen.
Rappelons qu’en 2016, le quotidien Spiegel avait fait état de collusion du patron du renseignement allemand avec l’ex-leader de l’AfD, auquel il a communiqué la liste de ses partisans placés sous surveillance policière.
Mais Hans-Georg Maassen s’est limité à reconnaître avoir rencontré des membres de l’AfD, comme il le fait habituellement avec diverses personnalités politiques allemandes.