La directrice générale du Fonds Monétaire Internationale (FMI) Christine Lagarde a estimé lors d’une conférence de presse hier lundi à Londres, que, quels que soit le scénario retenu, le Brexit aura un «coût» pour l’économie britannique.
Selon la patronne de l’institution de Bretton Woods, le Royaume-Uni devrait voir sa croissance plafonner au meilleur des cas, à 1,5% cette année et l’année suivante contre 1,75% si le pays était resté membre de l’Union europénne et continuait de bénéficier des avantages du marché unique.
Mais le résultat pourrait être bien pire pour aller jusqu’à la contraction, si aucun accord n’était trouvé sur le Brexit. Les services de Christine Lagarde sont encore en train de finaliser leurs prévisions dans ce cas de figure. Des répercussions sont également attendues du côté de l’Union européenne mais celles-ci devraient être moindres.
Sans le dire expréssement, en soulignant que les entraves au commerce auront une incidence croissante sur les coûts du Brexit, Christine Lagarde se range manifestement du côté de la Première ministre britannique Theresa May, dont le plan de sortie de l’UE prévoit un partenariat douanier rapproché avec l’Union européenne pour les échanges de marchandises.
En revanche, les partisans britanniques d’un «hard Brexit» préfèrent une sortie sans accord le 29 mars prochain, faisant plainer l’incertitude autour des négociations sur le Brexit entre Londres et Bruxelles.
Le pays est passé depuis 2016 de l’économie la plus dynamique du G7 à l’une des moins performantes et la tendance ne devrait pas s’améliorer puisque les Chambres de commerce britanniques continuent de réviser à la baisse leurs prévisions d’activité.