Les Nations Unies ont annoncé mardi un cessez-le-feu à proximité de Tripoli, qui d’après certains observateurs, est loin de résoudre les vraies divergences entre les diverses milices impliquées dans ce conflit armé.
Cette trêve semble avoir été globalement observée par les milices rivales, même si des coups de feu sporadiques ont été entendus mardi soir. Depuis le lundi 27 août dernier, ces affrontements ont fait 50 morts et des dizaines de bléssés.
De l’avis de certains observateurs, ce cessez-le-feu demeure fragile. D’ailleurs, la mission des Nations Unies en Libye (MANUL), qui a réuni mardi l’ensemble des protagonistes dans cette crise, a elle-même reconnu le caractère minimaliste de sa procédure.
Selon la mission onusienne, cette rencontre «ne visait pas à résoudre tous les problèmes de sécurité de la capitale» mais à «s’accorder sur un cadre pour des discussions plus larges».
Formé suite à un accord politique libyen (APL) conclu fin 2015 à Skhirat, au Maroc sous la direction des Nations Unies, le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) n’est pas parvenu à constituer des forces de sécurité unifiées et a continué à compter sur des groupes armés pour sa sécurité et celle de Tripoli. Les principales milices de la capitale libyenne se sont alors muées en cartels, lesquels ont infiltré le pouvoir politique et économique.