Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a accusé mardi le gouvernement français d’avoir mis «en péril la stabilité de l’Afrique du Nord», suite à l’intervention militaire française en Libye en 2011.
Il a en outre annoncé son intention d’effectuer bientôt un déplacement à Tripoli, la capitale de la Libye, théâtre d’affrontements sanglants entre milices rivales ces dix derniers jours.
En clair, le vice-Premier ministre italien se pose en sauveur dans un contexte de violents heurts dans la capitale libyenne, tout en s’attaquant à la France.
«Je suis personnellement disponible pour courir quelques risques», a-t-il affirmé sur Twitter, précisant que «l’Italie doit rester protagoniste du processus de stabilisation en Méditerranée».
Dans cette logique, le leader de La Ligue (extrême-droite) a partagé, sur le même réseau social, une vidéo de ses propos tenus lundi dernier devant la presse locale et dans laquelle il déclare «évidemment, il y a quelqu’un derrière (les combats actuels). Cela n’arrive pas par hasard».
Ma crainte, c’est que quelqu’un, pour des motifs économiques nationaux, mette en péril la stabilité de toute l’Afrique du Nord et par conséquent de l’Europe», a-t-il commenté, désignant, de manière à peine voilée, comme coupable la France.
«Je pense, a-t-il précisé, à quelqu’un qui est allé faire la guerre alors qu’il ne devait pas la faire. A quelqu’un qui fixe des dates pour les élections sans prévenir les alliés, l’ONU et les Libyens».
De l’avis du responsable italien, l’actuelle instabilité de la Libye est grandement à l’origine des flux migratoires importants traversant la Méditerranée en direction de l’espace européen.
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