Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a autorisé le débarquement des 150 migrants retenus à bord du navire Diciotti, stationné dans le port de Catane en Sicile, peu après l’ouverture samedi, par la justice italienne d’une enquête le visant pour «séquestration de personnes, arrestations illégales et abus de pouvoir».
Bloqués depuis le 16 août à bord du Diciotti, les clandestins ont pu quitter ce navire des gardes-côtes italiens dimanche matin. De nationalité somalienne et érythréenne en majorité, ces migrants avaient été secourus au large de la Libye. Salvini refusait qu’ils quittent le Diciotti, exigeant au préalable un engagement des autres Etats européens sur leur répartition.
Au fil du temps, les conditions de vie des migrants à bord du bateau empiraient. Ainsi, samedi, 16 migrants avaient été autorités à débarquer pour des raisons médicales.
La justice italienne a décidé d’ouvrir une enquête après l’interrogatoire de deux hauts responsables du ministère de l’Intérieur. Ces derniers se sont entretenus avec le procureur du parquet d’Agrigente, Luigi Patronaggio, qui souhaitait comprendre la chaîne de commandement et connaître qui a donné l’ordre d’interdire le débarquement des clandestins. La suite de cette enquête sera assurée par le tribunal des ministres.
Il est à noter que l’Albanie, bien que n’étant pas un Etat membre de l’Union Européenne (UE), a consenti d’accueillir 20 de ces migrants.