L’afflux de travailleurs venus de l’Union européenne s’est fortement ralenti depuis le vote du Brexit en 2016, ce qui a entraîné une forte baisse du nombre de candidatures pour les postes à pourvoir.
Pour faire face à cette situation, les employeurs britanniques ont réagi par une augmentation des salaires de leurs employés.
Cité par l’agence Press Association, l’Institut agréé du personnel et du développement (Chartered Institute of Personnel and Development, CIDP en anglais), une association professionnelle qui réunit 145.000 travailleurs des ressources humaines, assure que la migration de travailleurs européens vers le Royaume-Uni a atteint en 2017 son taux le plus faible depuis 2013. Le nombre de candidats pour les postes inoccupés a chuté de manière conséquente.
La demande est passée de 24 postulants à 20 pour les emplois peu qualifiés, de 19 à 10 pour les emplois moyennement qualifiés et de 8 à 6 pour les emplois qualifiés. Les secteurs les plus touchés sont ceux qui ont toujours comptés sur la main d’œuvre non britannique comme la vente, la manufacture et la restauration.
Le cabinet Deloitte a dirigé en 2017 une étude qui a révélé que 47% des employés non-britanniques qualifiés au Royaume-Uni pensent à quitter le pays dans les cinq prochaines années.
La piste la plus envisagée pour rectifier le tir par les patrons britanniques est une augmentation des salaires et une amélioration des avantages sociaux des employés, une solution adoptée par la moitié des entreprises concernées.
Le gouvernement s’y est également mis pour attirer les travailleurs étrangers. Un de ses porte-paroles a annoncé la mise en place d’un « système d’immigration » qui permette de « contrôler qui vient au Royaume-Uni, mais qui accueille les plus brillants et les meilleurs ».