Dans un contexte de relations déjà tendues, les Etats-Unis et l’Iran se sont lancés depuis dimanche dans une joute verbale où les menaces d’une guerre ouverte entre les deux pays se font de plus en plus insistantes.
Les hostilités ont été lancées dimanche par le ministre desAffaires étrangères américain Mike Pompeo qui, dans un discours en Californie devant la diaspora iranienne, a affirmé que la République islamique était dirigée par « quelque chose qui ressemble plus à une mafia qu’à un gouvernement », accusant les dirigeants de bénéficier de détournements de fonds et de contrats avantageux. Le même jour, le président de la République islamique Hassan Rohani a demandé au président américain Donald Trump de renoncer à sa politique hostile à l’encontre de Téhéran, lui conseillant de « ne pas jouer avec la queue du lion » et affirmant que « la guerre avec l’Iran est la mère de toutes les guerres ». Il a également menacé de fermer le détroit stratégique d’Ormuz qui contrôle le golfe arabo-persique, par lequel passent 30% du pétrole mondial par voie maritime.
A cette menace, Donald Trump a répondu par un tweet rédigé entièrement en majuscules dans lequel il dit au président iranien de plus jamais menacer les Etats-Unis, « au risque de subir des conséquences telles que peu au cours de l’histoire en ont connu auparavant ». Le dernier acte de cette escalade a été joué par le général Gholam Hossein Gheypour, le chef de la milice Bassidj, qui a qualifié Donald trump de « président fou », affirmant que « le peuple iranien et les forces armées s’élèveront contre leurs ennemis et parviendront à leurs fins », et que l’Amérique s’exposait à son anéantissement.
Les relations diplomatiques entre les Etats-Unis et l’Iran se sont fortement détériorées depuis le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien en mai dernier. Et chaque jour, les tensions entre les deux pays menacent de franchir la ligne de non-retour.