Les services de sécurité britanniques ont confirmé mercredi soir, que deux personnes hospitalisées après avoir été retrouvées inconscientes à Amesbury, dans le sud de l’Angleterre, avaient été exposées à l’agent innervant Novitchok.
C’est avec cet agent innervant que l’ex-espion russe Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Youlia, 33 ans, avaient été empoisonnés en mars dernier dans la ville voisine de Salisbury.
L’annonce des résultats des analyses réalisées par le laboratoire de la Défense de la ville voisine de Porton Down a été faite par Neil Basu, chef du contre-terrorisme britannique, lors d’une conférence de presse à Londres.
Les deux personnes hospitalisées, un homme et une femme, avaient été retrouvées samedi dans le village d’Amesbury, à une quinzaine de kilomètres de Salisbury et se trouvent actuellement selon la police « dans un état critique ». Elles ont été identifiées comme étant Charlie Rowley et Dawn Sturgess, deux quadragénaires.
L’enquête, conduite par une centaine d’agents de la police britannique antiterroriste est encore à ses débuts et la police doit établir le mécanisme de transmission du poison et surtout si l’agent innervant utilisé provient du même lot que celui utilisé pour l’empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille.
Pour le moment, la police explore deux hypothèses. La première est celle particulièrement inquiétante d’une seconde attaque au Novitchok, peut-être pour tenter de brouiller les pistes autour de l’affaire Skripal pour laquelle la Russie a été directement mise en cause, et la seconde celle d’une exposition du couple actuellement hospitalisé à un endroit ou un objet touché par l’auteur de l’attaque de mars dernier qui aurait échappé au vaste processus de décontamination mené par la police autour de Salisbury.