Le Premier ministre français Edouard Philippe en visite officielle à Pékin, a obtenu ce lundi, des autorités chinoises un accord qui permet à la viande bovine française d’alimenter à nouveau le marché chinois.
Le bœuf français est interdit en Chine depuis 2001, à la suite de la crise de la vache folle.
Un protocole d’accord a été signé lundi à Pékin en présence du Premier ministre français Edouard Philippe et de son homologue chinois Li Keqiang, sous les ors du palais du Peuple.
D’après Dominique Langlois, le président d’Interbev, l’interprofession du bétail et de la viande française, sept entreprises françaises, représentant « une grande partie » du secteur de la viande bovine, vont bénéficier de cet accord, bien qu’elles doivent encore recevoir leur agrément pour pouvoir exporter leurs marchandises.
Il prévoit que les exportations de viande bovine française en direction de la Chine pourront reprendre dès le mois de septembre et espère un volume de « 30 000 tonnes par an ».
La nouvelle ne pouvait pas mieux tomber pour la France qui voyait sa consommation intérieure de viande bovine en plein recul, une situation totalement à l’opposé de la Chine.
Les douanes chinoises assurent que le pays a importé 700.000 tonnes de viande bovine d’autres pays en 2017, pour une valeur de 3 milliards d’euros, soit une hausse en volume de 20% par rapport à l’année précédente, une autre preuve parmi tant d’autres, de l’augmentation du niveau de vie des Chinois.
La concurrence promet d’être rude pour la viande française, la Chine étant déjà desservie en viande par 14 pays, dont le Brésil, l’Uruguay, ou encore l’Australie.