Le Premier ministre français Edouard Philippe actuellement en visite en Chine, a prononcé hier dimanche dans l’université Tsinghua, l’une des plus prestigieuses de Pékin, un discours dans lequel il a notamment soutenu le souhait du président Emmanuel Macron de voir s’ouvrir une nouvelle page dans les relations bilatérales entre la France et la Chine.
Edouard Philippe s’est évertué à vanter les avantages d’une relation plus équilibrée entre les deux pays. Il a dit vouloir un « multilatéralisme fort, sans angélisme, sans naïveté, mais ferme et juste », appelant les deux pays à « parler le même langage, respecter les mêmes règles économiques et politiques ».
Protection des données personnelles, préservation du climat, déséquilibres commerciaux, … le Premier ministre français n’a pas hésité à aborder les questions qui fâchent, mais avec douceur car, avant de rentrer en France, il doit rencontrer le président Xi Jinping et devrait signer une dizaine de contrats dans l’innovation et l’agro-alimentaire.
Pour séduire les potentiels partenaires chinois, le Premier ministre français compte sur la diaspora française. Samedi, il avait expliqué à quelques centaines d’expatriés français l’action du gouvernement, du droit du travail à la fiscalité en passant par la future réforme des retraites dans le but de faire d’eux les ambassadeurs commerciaux de la France en Chine. Ses exhortations devraient tomber dans des oreilles favorables puisque 43% des Français de Chine ont voté pour Emmanuel Macron au premier tour.
Le marché chinois reste très important pour les entreprises françaises. Et l’Hexagone espère participer aux projets d’infrastructures issus de l’initiative chinoise des « Nouvelles Routes de la soie », initiative dont le coût est estimé à 1.000 milliards de dollars et qui doit permettre de bâtir des lignes de communication routières, ferroviaires et maritimes.